Je me suis souvent posé la question de photographier mon intimité, mes enfants, ma famille. Outre le coté potentiellement narcissique tout de suite génant, un de mes principaux moteurs a faire de la photographie est la curiosité. J’ai jusqu’à présent été toujours attiré par l’extérieur, l’inconnu, des rencontres, découvrir des pratiques des univers , des pays … Et les photos de famille étaient somme toute des photos de famille in plus ni moins.

Avec ce confinement, je me suis retrouvé coincé chez moi (comme tout le monde!) avec la sensation de vivre un moment peu commun et donc l’envie d’en parler !

Les repaires étaient tellement différents qu’il a finalement était assez simple pour moi de me sentir curieux de cette situation, et d’observer comment mes enfants vivent ça, comment ma compagne traverse ce printemps 2020.

J’ai utilisé mon petit compact argentique avec du noir et blanc, c’est le boitier que j’ai toujours avec moi et qui me fait office de carnet de note.

Je ne voulais pas d’un carnet de bord précis avec: « jour 3, jour 27 … » etc. Je ne voulais pas d’un récit pseudo journalistique car je ne suis pas journaliste. Je ne veux pas contextualiser les photos et dire « la chambre du petit est d’habitude bien rangée mais vu la lassitude blah blah blah ».

Il s’agit simplement d’un témoignage photographique d’une période tournée vers l’intérieur par force.

Le choix des photos parle de ce sur quoi ma curiosité et mon regard s’est posé ,

Sans nécessairement le référer à une situation « normale ».